Allez voir sur ma page FB
- je ne sais pas établir le lien -
le déroulement du process.
Ce matin se tenait à Montner (Fenouillèdes) un des marchés où les trufficulteurs catalans vendent leur production (env. 300 kg pour le département).
Les pigeons proviennent de Lorp-Sentaraille (Couserans) et sont donc voyageurs. La truffe, elle, est originaire du Vallespir. Quant à la râpeuse (du verbe râper, avec le petit chapeau et un seul "p"), elle est saint-ponaise et c'était sa première fois. La râpe a été achetée par mes soins lors d'un voyage à Florence (réunion scientifique) en janvier 1997!
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je suis un peu déçu par ma truffe. Nous en avons acquis deux de taille moyenne (30-40 gr) et elles ont embaumé mon cartable. C'était bon signe. A table par contre, je n'ai pas trouvé le parfum de la première très prononcé. D'ailleurs, le local de vente ne sentait pas la truffe, cette année.
J'ai stocké ce qui reste de mon Tuber, et aussi le deuxième, dans un pot hermétique avec deux oeufs frais; et on verra bien.
La truffe incite chez nous les indélicats à bien des exactions et, souvent, des récoltants font le coup de feu pour défendre leur bien. Il y a quelques années, un braconnier a été tué. On comprend que la truffe sauvage appartienne à tout le monde (Proudhon:"la propriété, c'est le vol") mais on comprend aussi que ceux qui ont acheté des truffières ou bien planté les chênes rhizomisés à grand frais souhaitent profiter du bénéfice de leur récolte.
A l'autre bout de la chaîne, je raffole de ce condiment. Autant certains produits gastronomiques de luxe me laissent sceptique, voire interdit ou pensif (caviar, filet de boeuf, viande hyper-maturée ...), autant la truffe m'emballe, qu'elle soit blanche ou noire, d'hiver, d'automne ou d'été, piémontaise, périgourdine, languedocienne, rhodanienne ou même vosgienne ... Son parfum est envoûtant, comme du musc ou du patchouli et son léger craquement sous la dent donne le frisson.
C'est boooon!
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