Après le changement de cap
de l'excellent Pao Magny,
nous nous trouvions
sans client
sur les rives du Salat.
Pire encore, ni à Ax-les-Thermes, ni à Tarascon-sur-Ariège, ni à Alzen, nous n'avions gardé de flacons. Et même notre adresse saint-gironnaise ne fait plus trop parler d'elle au carnet de commande. Enfin, celui qui tient sans doute la meilleure table ariégeoise, notre ami François Bassas, prend également une autre voie et laisse filer la maison Deymier.
C'en est trop, il faut réagir! Et la réaction ne s'est pas fait attendre. Même si Martres-Tolosane ne se situe plus tout-à-fait dans l'Ariège, Majou est fier d'y présenter ses vins (voir ICI). Vous lirez bientôt que nous avons pris pied dans le Mirapicien aussi, enfin. Sur la colline du Carla Bayle, nos cuvées font à nouveau leur apparition, après quelques années en demi-teinte, au moment où le chef fait faire quelques transformations. On sera prêts pour la Saint-Valentin, au pays de Bayle et de Boccaccio
Et puis, grâce au patient travail de recherche de Christine, tuyautée par notre ami Michel - le régional de l'étape - vous pouvez boire l'Eglise de Coume Majou 2008 chez Anthony, à un jet de pierre du bâtiment des Thermes de Salies-du-Salat, au ... boulevard du Sel, cela ne s'invente pas.
Pour tout vous dire, il attend ma fiche technique détaillée pour nous référencer sur la carte. Je règle tout ceci dès que mon blog est bouclé et publié.
La raison sociale dit tout: "De la Ferme à Votre Assiette". C'est sur que ce nom est trop long, commercialement, mais il renseigne bien les intentions de la maison et il donne envie de voir. On dit aussi que "ça interpelle".
C'est Madame qui officie en cuisine, et la maman s'implique aussi dans l'affaire. Allez voir le site que je renseigne et vous aurez une idée de la philosophie du boss. Archi-sympathique, celui-ci a pris le pari de pratiquer des prix très justes pour des plats faisant appel uniquement à de la production locale, et où TOUT est fait dans la maison, y compris la chantilly, la crème glacée, le pain ... La carte des vins est petite, mais s'accorde parfaitement aux mets proposés et à des prix ...
Enfin, si un petit digestif (pas un bénitier de 10 cl facturé à prix d'or comme jadis) vous tente, les whiskies de malt et les rhums de toutes les origines sont de la partie, ainsi que quelques armagnacs. Je n'ai pas regardé le reste, vous me connaissez.
Moi, j'ai goûté la charcut. d'un producteur du coin, servie avec sa salade fraîche et une bonne vinaigrette, et ensuite un morceau de basse-côte venant d'une boucherie de proximité et pas de la centrale d'achat de Macapette-Saint-Lambert, sauce maison, poêlée de légumes d'hiver, y compris "l'artichaut de Jérusalem" (local, je vous dis!), également appelé truffe du Canada, sa seigneurie le topinambour à l'inuline sans pitié ....
Et puis la crêpe façon bretonne au caramel au beurre salé.
C'est la Touraine qui m'a désaltéré (St Nicolas), ainsi que l'eau minérale des Pyrénées. Il faudra qu'on y retourne pour tâter aux galettes de sarrasin, autre spécialité. On ne peut pas tout manger en un soir, même pas moi.
Je termine ce billet en vous signalant que le patron
est lui-même un grand amateur de vin.
Je soupçonne sa cave personnelle de battre celle du restaurant:
ébriété bien ordonnée commence pas soi-même!
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