STATELY HOME

 

 

 

 

 

 

Et je ne suis même

pas jaloux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans cette belle demeure vivent trois enfants, une dentiste et un vigneron.

je ne les connais pas bien, mais l'impression que j'en ai est qu'ils ont tout compris. 

 

Nous nous sommes rencontrés par hasard, "par la faute" à Joffrey Bourgoin (voir ICI). Il m'a fait découvrir un pur abouriou que j'ai apprécié. Et son vinificateur était également présent dans la salle. Nous avons sympathisé et il m'a reçu jeudi dernier au domaine, pour un échange de bons procédés.

 

Le soir tombait, mais lui n'avait pas encore tombé son ample vêtement: impressionnant. Notre homme est beau et grand - il ne m'en voudra pas - et il porte, vu le temps variable sur le Comminges, une tenue adéquate pour la taille "en zone tempérée humide". Moi, je trouve que cela ressemble plutôt à un équipement pour l'ouverture de la truite (ou du saumon) dans un torrent de montagne tumultueux au nord de la Finlande. Jugez plutôt: des pantalons totalement étanches au flanc desquels pend le Felco et son cordon torsadé et une énorme cape imperméable laissant intacte la liberté de mouvements. Bel attirail. Moi, c'est T-shirt et on ne taille pas les rares jours où il fait moins de 15 degrés, ma température idéale de nordique homéotherme! En plus, port en bosquet, 4.000 pieds l'hectare ou moins, et 10 hl/ha de rendement, cela fait beaucoup moins de coups de ciseaux à donner chez moi. 

 

Vous lirez aussi bien que moi (ICI) l'historique du Domaine de Cadeillac, à côté du Fousseret. Entre le rachat de cette propriété par les grands-parents, retour d'Algérie quand cela y a senti le roussi, l'interdiction parentale de "faire l'agriculteur" - I know the feeling - et les choix audacieux de replantation (abouriou, marsellan, alicante bouschet et chenin en plus des cépages bordelais), l'aventure est fascinante.

 

Nous n'avons pas réalisé une dégustation extensive, puisque j'ai reçu un échantillonnage large (j'ai fait de même) mais les explications de Bertrand m'ont convaincu. Il reste quasiment la seule cave particulière dans le coin (30.000 bt par an, plus des bibs et du vrac à la tireuse) et sait concilier les obligations du "petit vin local" franc et honnête à deux francs six sous et la belle bouteille pour l'amateur plus exigeant. 

 

Et la maison, qui fait mon admiration, alors que je vivais à Corneilla dans un "taudis propre" ... Bertrand m'a expliqué que, lorsqu'il avait du petit personnel (joke), il les logeait sous les combles et ses serviteurs s'activaient dans la journée à la cuisine située à l'entresol. A présent que l'époque moderne est installée et que la génération Mitterrand a aboli les privilèges (warf-warf), avec trois enfants et une femme travaillant à l'extérieur, le plaisir des grandes pièces et de l'espace vital se paie cash en frais de chauffage, d'entretien et ... de kilomètres parcourus. Toutefois, néanmoins, cependant, je ne vais pas le plaindre sur ce point. 

 

Un bel endroit, de bons vins, une belle rencontre.

Merci Bertrand.

 

 

 

 

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