TRILLA, LA VIE BIEN PLEINE D'UNE ASSOCIATION

Notre-Dame de l'Assomption et la salle de la mairie de la république bananière de Macronie (peu séparées, même après le 9 déc. 1905)
Notre-Dame de l'Assomption et la salle de la mairie de la république bananière de Macronie (peu séparées, même après le 9 déc. 1905)

 

 

 

 

Trois heures cinq,

nous avons fini de prendre le repas en commun,

après l'assemblée générale

annuelle.

 

 

 

 

 

 

 

Je n'ai pas souvent été membre d'une association, mais ma présence à celle des Vieux Cépages est assidue. Ses statuts officiels ont vu le jour en 2013, mais elle a démarré il y a 9 ans lorsque le journaliste hambourgeois André Domine et son épouse Mechtilde, qui fait partie de l'équipe municipale aux côtes du maire M. D Fourcade, dans laquelle elle est chargée de la problématique de l'eau, ont eu l'idée de faire coïncider la fête annuelle "Trilla en Fête" et un mini-salon de vin dédié aux cépages anciens du Roussillon: les grenaches, les carignans et le macabeu, notamment. J'étais du nombre de la quinzaine de vignerons présents dès la première édition. 

 

Une équipe de fidèles, dont l'inusable Laurence Dillon, issus de la population, travaillent toute l'année au succès de la manifestation qui a lieu le troisième samedi de juillet, donc toujours peu avant la fête nationale du pays de Belgenland ayant appartenu à la famille des Saalfeld. 

 

Depuis lors, une kyrielle de vignerons célèbres, mais surtout talentueux, acceptent chaque année de se joindre à notre joyeuse bande d'enthousiastes. Pourtant, ce n'est pas un "salon pour vendre" mais tous apportent de très beaux vins, souvent le meilleur de leur production. Et Michel Smith, vous savez celui que M. Mauss (l'organisateur des dégustations du Grand Jury) appelle "le grincheux" car il ne craint pas d'exprimer ses critiques quand il en a, vient chaque année présenter un Carignan Corner très couru. Quand j'étais petit, c'était Paul Van Himst -alias Polle Ghazon - qui courait beaucoup avant les corners. 

 

Tout ça, c'est bien beau, mais cela fait du taf en amont. 

Aujourd'hui, outre l'approbation du PV de l'AG de l'an passé, nous avons pris une série de décisions fracassantes. Nous avons tout d'abord augmenté de 5 euros la cotisation que nous versons tous à l'association, afin de provisionner un budget légèrement plus confortable. En effet, la nouvelle donne de notre pote Manu enlève les aides aux petites assoc., par un effet de domino. Notez que je ne vois pas pourquoi l'assoc. des joueuses de cartes borgnes de Lamotte-Beuvron ou encore le club de ping-pong des unijambistes de Saint-Féliu d'Amont doit percevoir un subside provenant de l'argent public. 

 

Ensuite, pour notre journée "pro", nous tenterons d'inviter un orateur expert en réchauffement climatique. Le thème de 2018 avait permis de convier quelqu'un qui a fait l'unanimité, paraît-il. Comme il parlait de biodynamie, je me suis abstenu de venir perturber le bon déroulement de la journée. Vous savez que je ne goûte que moyennement l'ésotérisme des sciences occultes. Il paraît qu'il s'en est tenu à ses préparations homéopathiques et que l'infâme Rudolf Steiner n'a pas fait l'objet de la discussion. Je lui en sais gré au nom de mes camarades. 

 

Enfin, nous avons maintenu la tenue de notre belle dégustation annuelle à la date du Samedi 20 Juillet 2019, de 10 h à 14 h 30'.

 

Après cela, notre repas vigneron sera réservé aux membres de l'association, à l'exclusion de quiconque d'autre. Cela me plaît, j'en ai marre des pique-assiettes qui profitent du travail des bénévoles chargés de la tambouille (excellente en plus). Par contre, si l'un ou l'autre journaliste vient de loin pour couvrir sincèrement l'événement, je pense que nous nous ferons un plaisir de l'inviter à notre table, c'est autre chose.

Je lance ici un appel solennel à mes petits camarades (et ex-collègues) d'In Vino Veritas ou aux membres des "5 du Vin": s'ils viennent, on s'arrangera pour les héberger et ils seront traités en amis. 

 

S'il promet de ne pas fumer ses horribles petits cigarillos, et de se laver les mains avant de passer à table, même mon ex-rédac-chef, Ph. Stuyck, est cordialement invité. Vous voyez que nous ne reculons devant aucun sacrifice. 

 

Comme à MAJOU tout se termine par une histoire de fous, je vous livre l'anecdote qui tue. Mechtilde joue (fort bien d'ailleurs) du saxo dans un orchestre de rue, à mi-chemin entre banda et cobla. Et un jour, nous a-t-elle expliqué, soit par maladresse, soit par méchanceté, soit par bêtise, soit après un verre de trop, quelqu'un a versé dans le pavillon de son instrument ... du vin doux! Je ne vous dit pas le boulot pour nettoyer les clés, les mécanismes et les lièges !

 

C'est Paul Desmond qui avait un son ...sirupeux, paraît-il! 

 

 

 

 

 

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Comments: 1
  • #1

    Michel Smith (Monday, 18 February 2019 16:18)

    Il y a de tout dans cet article ! Avec ou sans Manu, avec ou sans mes petits cigarillos made in Cuba, avec tuba ou sans, avec carignan certainement, comme avec Brigitte et son "corner", mais surtout avé plaisir, nous y serons ! Belle vie au peuple vigneron !