Le 22 février dernier,
l'espace
Henry de Montfreid
accueillait les migrants
qui s'installent chaque année à Leucate.
J'y ai été reçu en même temps que la nouvelle occupante de l'avenue du Languedoc. Après un aperçu historique très intéressant, dont l'essentiel peut se retrouver dans deux opuscules en vente à l'Office du Tourisme, que je vais m'empresser de me procurer, le maire de la municipalité a exposé en long et en large les points saillants de l'évolution de la commune au cours des 20 dernières années et aussi, en débordant un peu sur le temps qui aurait été raisonnable, les jalons de son programme pour les années à venir, électorales, pré-électorales et post-électorales.
Qu'est-ce qu'on en retient?
Leucate est un site exceptionnel, qui méritait de renaître de ses cendres après les destructions de la deuxième guerre mondiale. Dès 1942, les forces de Pétain se mirent à l'oeuvre, mais ce sont Wehrmacht et puis SS qui ont parachevé le taf.
De par sa situation géographique, notre département s’étend sur l'aire des migrations entre l’Afrique et l’Europe occidentale, et ce en toute saison. La bordure littorale voit défiler les migrants en grand nombre, du fait des rapports géographiques (A9, TGV, petits aéroports) mais aussi en fonction de la force du vent de désespoir qui pousse ce passage migratoire.
La falaise de Leucate, entre Narbonne et Perpignan, est un site privilégié pour le suivi de la migration printanière, les tourtereaux estivants préparant leurs couples éphémères de l'été.
Le site lui-même culmine à 50 mètres en bord de mer, entre vignobles, amandiers, pelouses sèches et garrigues, très favorables à l’établissement de campings, boarding-houses, chambres d'hôtes, petits hôtels, locations à la semaine, ou encore d'un centre naturiste et puis au stationnement des camping-cars.
Surplombant la mer, le restaurant gastronomique exceptionnel en surplomb de la plaine littorale constitue une situation idéale pour l’observation de cette migration concentrée sur le Parc Naturel Régional de la Narbonnaise en Méditerranée.
Des comptages systématiques sont réalisés: les ... rapaces constituent l'essentiel du trafic, qui est d'ailleurs le plus élevé de France. Ainsi la bondrée apivore, tirée jusqu'en 1983 (année de l'interdiction de cette chasse impitoyable) a donné naissance, par son hécatombe, à cette spécialité culinaire locale, la soupe aux buses ! Pauvre bête.
Mais les déplacements des grands planeurs, allant des rapaces de grande envergure aux cigognes et flamants, ceux des passereaux migrateurs, même le cochevis de Thékla (Stel U voor!), des laridés, des guépiers, des oiseaux marins ne constituent pas la seule attraction.
A la fin du mois d'avril, une faune bigarrée prend possession des plages et des bords d'étang de La Franqui, profitant de la tramontane qui fait souvent rage à cette période.
Ainsi est née la légende urbaine dite "du Mondial du Vent".
Ca décoiffe!
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