VOUS, OUI, MADAME

 

 

J'ai déjà eu l'occasion de dire toute

mon admiration envers deux citoyens français qui émergent de la tête et des épaules

par leur courage et leur vista:

 

 

 

 

Simone Veil, qui supprima la peine de vie pour les enfants non-désirés

et

Robert Badinter, qui supprima la peine de mort pour les adultes détenus.

 

Parité!

 

Si Simone Veil incarne le droit des femmes, évidemment je me range derrière son souvenir et son action. Si c'est Madame Schiappa, je sors mes sarcasmes d'une part, et mes vives critiques de l'autre.

 

Cette chronique va m'attirer des inimitiés, mais je pense que je dois l'écrire.

 

Un parallèle d'abord: alors que l'anti-sémitisme, qui était toujours présent de manière latente en France, renaît et flambe, il faut bien entendu s'y opposer. Il n'est pas uniquement le fait d'une partie de l'immigration musulmane, même si c'est un des facteurs qui l'expliquent. Il est largement "encouragé" par la politique inadmissible menée par les gouvernements conservateurs (et voyous) de l'état d'Israël dans les territoires palestiniens, qu'on appelle d'ailleurs à juste titre "occupés". Mais, bien au-delà, il est inné, rampant, presque inscrit dans l'ADN français, chez les ressortissants de la fille aînée de l'Eglise. Une institution, respectable en elle-même, comme le Crif, fait toutefois fausse route en rabâchant sans cesse sa rengaine sur le devoir de mémoire, la shoa, l'antisionisme ... La victimisation chronique et la ghettoïsation systématique desservent sa cause, qui est pourtant juste. 

 

Il en va de même du combat, dont je suis totalement solidaire, des femmes pour que les traitements injustes - ce qui est moyennement grave - et souvent cruels ou ignobles - ce qui est scandaleux par contre - dont elles sont quelquefois victimes diminuent ou disparaissent.

 

Faisons simple: que des hommes battent leurs femmes, que certaines en meurent, cela doit être sévèrement puni par la loi, notamment dans les faits, pas rien que dans les textes. Point barre.

 

Que des individus peu instruits tiennent des propos insultants ou, pire encore, qu'ils aient des gestes et des attitudes agressives, dont le paroxysme est le viol, doit être empêché avec application.

 

Ce qu'on appelle le harcèlement, souvent le fait de petits chefs, et qui revêt avant tout un caractère répétitif, doit être dénoncé par les témoins et bien évidemment éradiqué. Cela est l'affaire de la loi et de notre comportement à tous.

 

Qu'un emploi qui se féminise soit toujours celui dont la rétribution est en baisse me choque et, autre bout de la même lorgnette, qu'une femme touche presque systématiquement moins que son collègue masculin sur le même poste, est inadmissible. Et il est relativement facile d'y remédier. 

 

Après, le même phénomène de victimisation et de gnagnagna-gnignigni que l'on voit chez certains Juifs se manifeste chez un certain nombre de prétendues "féministes".

 

Une parité artificielle, imposée, n'a aucun sens. A quand autant de toreras que de toreros? A quand des championnats du monde de boxe poids lourds ouverts aux hommes et aux femmes? A quand des hommes nourrices? 

 

S'il est vrai que les "taquineries" sexistes - je suis parfois lourd-lourd moi-même - sont fréquentes sur le lieu de travail, n'oublions pas que 85 % des couples officiels (mariés ou pas, hétéros ou homos) se sont rencontrés ... sur leur lieu de travail également. A un moment donné, le stade du "convenable asexué" a donc bien dû être dépassé.

 

Si on dit à une femme qu'elle a un "gros cul", ou que c'est une "grosse connasse" (parfois les deux vont ensemble d'ailleurs), on montre avec certitude qu'on est un grossier personnage. Mais cela ne nous transforme pas en délinquant. Je fais partie du nombre. Si on répète régulièrement ces déclarations, on peut par contre parler de harcèlement et là je m'insurge à l'unisson avec ces dames.

 

Si on tourne un compliment envers une femme, on sera souvent un séducteur. Ensuite, ou bien la réception est ... peu empressée et il faut en rester là, ou bien, "il y a une ouverture" et il me semble légitime de persévérer. Je détesterais que le législateur intervienne à ce niveau. 

 

Enfin, pour préciser ma pensée, une connaissance d'une amie très chère, elle-même activiste féministe dépassant parfois les demandes qui me semblent justifiées (c'est son droit), affiche clairement des exigences qui reviennent à de la ghettoïsation aussi. Par exemple, cette jeune femme souhaite des piscines publiques réservées aux seules femmes. Pourquoi pas des avions unisexes, ou supprimer à nouveau les écoles mixtes?

 

Le Crif et certaines associations féministes tombent dans le même travers, qui frise l'hystérie collective en fait. Pourtant, leurs revendications fondamentales sont tout-à-fait recevables à la base. Dommage.

 

Je termine, sans vous imposer MON analyse, par la déclaration du parrain de ma cuvée de rosé: Romàn, âgé de 31/2 ans et scolarisé chez des Catalans citadins. Alors que Christine lui demandait si sa maman décidait de ceci ou de cela - je ne me souviens plus du sujet - il lui répondit du tac au tac: "Oh non, mamie, c'est papa le chef. Pas les filles; les filles, c'est toujours patati-patata!". Pour votre information, ce n'est pas une impression qui lui est imposée par ses parents, un couple moderne et harmonieux, ni certainement chez nous, qu'il côtoie énormément. 

 

Mesdames, il y a encore du taf pour affirmer vos droits ...

mais choisissez mieux vos égéries.

Beaucoup d'hommes marchent à vos côtés.

 

 

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