Le "Royaume de Ganesha"
est en deuil.
Et je présente mes condoléances à mon ami Eric Domb.
Vous savez que le jardin des Mondes, PAIRI-DAIZA, ouvrira ses portes le
6 avril pour une très longue nouvelle saison 2019. En effet, après une brève fermeture à la fin de l'année qui vient, il sera à nouveau accessible au public durant les fêtes de Noël / Nouvel An. Il comptera un continent de plus, avec un nouveau restaurant mais aussi, pour la première fois, des possibilités d'hébergement pour la nuit. Vous n'aurez aucune excuse pour ne pas boire du vin du Domaine de la Coume Majou, en alternance avec la bière du cru, bien sûr: "Wijn na bier geeft plezier", dit-on avec justesse.
Malheureusement - je viens de l'apprendre - "il faut que je vous dise, on déplore un incident, un tout petit rien, une bêtise, même pas la mort d'une tortue grise...."
Vous connaissez la partie indonésienne du jardin, appelée Royaume de Ganesha, où on a implanté les rizières du parc, et le temple balinais consacré. Un des fleurons parmi les exhibits résidait dans une authentique grange à riz des îles Célèbes. Il s'agit d'une construction locale d'origine, ramenée presque dans ses bagages par Eric, puis transportée à dos de femme - car elles en ont bien le droit depuis le 8 mars - in illo tempore et réassemblée pièce à pièce selon les techniques du lieu. Hélas, si la Sonde permet la survie des rhinocéros blancs, le vent du pays wallon, pas si plat que cela, a eu raison de la solidité de cette structure le week-end passé.
Mon illustration vous montre à gauche ce type de grenier, in situ, et à droite, le massacre après le passage d'Eole. Je suis sûr qu'Eric est catastrophé et lui souhaite bon courage. En même temps, connaissant son caractère pugnace - nous avons croisé le fer des centaines de fois - je suis sûr que les charpentiers de Brugelette ne seront pas longs à faire retentir leurs marteaux.
J'entretiens un lien sentimental envers cette construction moi-même. En avril 1990, j'accompagnais pour le compte d'un magazine médical, en tant qu' "amortisseur" entre les communautés linguistiques, un voyage de confrères vers l'Asie du sud-est. Après un séjour en Thaïlande, qui s'est soldé par la naissance de ma fille neuf mois plus tard (?!), nous avions visité l'archipel indonésien et suivi une petite extension vers Sulawezi. Comme il se doit, nous avions assisté à ces cérémonies rituelles qui s'accompagnent de sacrifices de bovins au pays Toraja, et avions passé une ou deux nuits dans une lodge qui s'élevait au milieu de maisons-bateaux de type Tongkonan. Les granges à riz sont construites sur le même plan, quoique de taille plus petite.
Comme disent, en croquant dans un javanais,
les vieux habitants de Sumatra
qui ont encore connu le temps de Batavia:
"Goede rekonstruksi en de wind van achter!"
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