Trois générations
- très spontanées -
de Civale-Hardouin et
de Riand-Martinez ...
Hier, ce fut le dimanche avant Pâques. On se souvient que, au cri de: "Hosanna", la foule avait jonché le sol tout autour des Monts de Judée de branches de buis, d'olivier, de palmier et de laurier, pour empêcher Jésus de se faire mal s'il tombait de sa Triumph alors qu'il revenait à Jérusalem. Il roulait en effet d'ordinaire sans casque lors de ses déplacements dominicaux. On dit parfois qu'il voyageait en "Suzuki et Guzzi".
En allant au pain, je me suis garé de l'autre côté de l'église paroissiale de Leucate, et n'ai pas croisé le neveu de Rameau en chemin. Par contre, une jolie gamine - onze ou douze ans, par-là - pleurait amèrement sur le parvis, tenant un brin d'olivier à la main, et m'a supplié de l'aider. Les portes du lieu de culte étaient grandes ouvertes mais il n'y avait pas de quidam à l'intérieur, même pas une petite loupiote rouge et aucune odeur de sainteté, ni par le corps ni par l'esprit. En effet, elle était sensée aller à messe à 9 h 30' du matin, ainsi que vont les vieilles de Jacques Brel, mais la cérémonie connaissait des retards à l'allumage; un peu à l'image des Triumphs du Nazaréen, justement. Hélas, je ne porte pas de portable et n'ai pas pu contacter les parents sur le champ. J'ai rassuré la belle enfant du mieux que j'ai pu, pas sur le mode de Mgr Barbarin, et suis allé acheter mes croissants: quelques viennoiseries bienvenues au milieu de ces bondieuseries.
A mon retour de courses, la gamine avait trouvé GSM à son goût et une patronnesse séchait ses larmes. Je pense que c'est Dieu qui l'a éprouvée, le vilain. Moi qui suis pourtant l'arrière-petit-fils naturel du curé de Walhain-Saint-Paul, comment voulez-vous que j'adhère à cette secte de méchantes gens qui font pleurer les fillettes? Enfin, pendant qu'eux communiaient à qui mieux-mieux, moi j'avalais du pain, des oeufs et des charcuteries sous toutes les espèces.
Titou, alias Romàn, alias "mon copain le Piwate", sera absent le dimanche de Pâques. Il part en weekend à Rome, mais pas avec Etienne Daho, je vous rassure. On a donc profité de son passage hier pour lui accorder une petite avance sur oeufs et pour lui tirer ... le portrait.
Voyez plutôt le résultat:
quel cabotin,
mais c'est vrai qu'il est beau!
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