Chlordécone, ypérite, sarin,
DDT, malathion ...
Nos amis de chez Dow's ou de Bayer, et tous leurs acolytes, se rappellent régulièrement à nous au gré des intoxications environnementales en général ou plus précisément alimentaires.
Récit: une épicerie de LF bénéficie depuis quelques années de notre chalandise, dès son ouverture annuelle autour de Pâques. Son exploitant choisit d'ordinaire très bien ses fruits et légumes. Cette année, c'est un cousin qui tient la boutique et nous avons recommencé nos emplettes hier après-midi.
Christine a acquis, entre autres denrées, cinq bananes provenant de l'Equateur dont je vous montre le reliquat.
Nous avions déjeuné ensemble, elle, Mina, Thierry et moi, d'un velouté asperges-champignons de Paris que j'ai préparé au moment même, et d'un gigot d'agneau raccourci avec de petites pommes de terre nature. Nous avons ensuite fait une promenade vers les compétitions du Mondial du Vent et, au retour, Christine avait un petit creux. Elle a croqué une banane, savoureuse et ... a été prise de vives nausées et d'une impression de satiété extrême et "d'estomac plein" deux heures plus tard. Une dragée effervescente d'Oxyboldine l'a fortement soulagée au bout d'une demi-heure. Nous avons noté la coïncidence temporelle entre sa collation à la banane et son malaise gastrique.
A la fin du repas du soir, qu'elle n'a pas pris car elle n'avait pas encore récupéré tout son appétit, j'ai mangé quant à moi de bon appétit et par bravade une autre banane provenant de la même main. Deux heures après m'être couché, j'ai été pris de vives nausées, qui m'ont réveillé, de sudation abondante (oreiller et haut du drap-housse humides), d'une miction répétitive mais pas d'un ralentissement du rythme cardiaque, au contraire. Je trouvais mon épigastre "ballonné" et avais une impression de remplissage. L'Oxyboldine m'a également bien soulagé et j'ai pu m'endormir dans l'heure.
En outre, elle et moi nous sommes plaints de sécheresse de bouche!
Qu'est-ce que j'en conclus?
Indépendamment de toute autre forme d'alimentation, et à l'inverse des deux autres convives n'ayant, eux, pas mangé de banane, Christine et moi avons présenté un syndrome muscarinique (à tout le moins) deux à trois heures après l'absorption d'une banane de marque Don Mario. Un traitement symptomatique aidant à la vidange gastrique et réputé contenir un cholagogue efficace nous a aidés. Je ne me balade pas constamment avec une seringue hypodermique à atropine!
Je crains que, une fois encore, des insecticides aux propriétés cholinergiques n'aient été utilisés dans la chaîne de production, de transport, de stockage et/ou de mûrissement de bananes vendues en France.
Je m'en suis ouvert au marchand, qui a promis de faire remonter l'info vers son grossiste, et je consulterai demain, jour ouvrable, les autorités compétentes et les organes de défense du consommateur.
Saloperie!
Write a comment