PORT-LA-NOUVELLE : AVOIR LA PÊCHE

Harmonieux, non?
Harmonieux, non?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Port-la-Nouvelle n'est PAS

un port de plaisance,

ni réellement

une station balnéaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourtant, l'endroit peut être plaisant, en dehors de la saison touristique en tout cas. Les plaisanciers, justement, peuvent s'amarrer tout au fond du chenal, mais il n'y ont pas la priorité de manoeuvre, ni non plus dans la rade où les cargos font la loi. 

 

Il faut dire que, après Marseille et Sète, et avant Port-Vendres, nous sommes ici en présence du troisième port de commerce français en Méditerranée, et même le premier pour l'exportation des céréales et de la farine (1 million de tonnes provenant du Lauragais et du Midi Toulousain)  et le deuxième en ce qui concerne l'importation de produits pétroliers

(1 million de tonnes également, destinées à Andorre, la Catalogne, Le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées). La pêche fut introduite par les Pieds-Noirs après 1960. Nous y reviendrons. 

 

Les installations sont la propriété de la région depuis 2007. Elles peuvent accueillir des unités longues de 145 m, larges de 22 m et de 8 m de tirant d'eau maximum. Les échanges se font exclusivement avec les pays d'Europe et d'Afrique du Nord et ils sont en augmentation. 

 

On prévoit d'ailleurs d'importants travaux: deux digues se projetteront en mer pour pouvoir héberger des navires de tirant d'eau allant jusqu'à

14,50 m. Ceci ouvrira plus largement la clientèle à l'international. On bâtira de nouveaux entrepôts et les anciens salins seront réaménagés. 

 

Et la pêche, me direz-vous? Chez les Chinois anciens, ce fruit représentait dans sa symbolique la longévité. En boxe, une pêche, c'est un coup violent, une "patate". Avoir la pêche, c'est donc un peu comme avoir la frite!

Par ailleurs, "avoir la pêche" signifie aussi avoir un droit de pêche sur une zone. Notre ami Denis, par exemple, gros propriétaire terrien capitalistique à l'Île d'Yeu, a d'office le droit de posséder un anneau, et de jeter ses filets et ses nasses dans la baie des Vieilles. C'est une règle de la préfecture maritime. Et nous avons pu en bénéficier pleinement en 2011 (je crois).

 

A la Nouvelle, il existe bien une petite flottille de pêche, et elle rentre à quai pour vendre sa prise, avant d'en laisser une partie à la criée, qui n'est elle guère accessible au public. Nous n'avons pas encore pénétré les secrets de ces enfants de Poséidon. Un poissonnier est installé au fond de la route qui berge le chenal, et il s'entend très mal avec les services de surveillance de l'état, ce qui nous le rend sympathique, bien entendu. Mais son offre est réduite d'une part, assez chère de l'autre. En sus, elle se heurte à l'éternel problème des poissons méditerranéens: une fois que les restaurateurs ont enlevé les plus gros spécimens (et c'est bien ainsi), ce qui reste est réellement trop peu volumineux que pour intéresser un gastronome. 

 

A la belle saison, l'étal de poissonnerie d'une des grandes surfaces du coin (horreur!) offre de la marée locale fraîche et variée, mais la gestion du magasin est déplorable et le temps d'attente aux caisses est inacceptable. En dehors de la haute saison, je suppose que le turn-over est insuffisant, ou bien que les préposé(e)s sont insouciant(e)s ou mal formé(e)s: cela PUE régulièrement le poisson dans ce Super U et nous avons eu deux très mauvaises expériences qui nous ont fait totalement abandonner ce "filon". 

 

Enfin, le quartier "poisson" des Halles de Narbonne, pourtant très appétissant à la vue et très largement garni, nous a déjà joué de très vilains tours aussi, en dépit des affirmations des exploitants sur la fraîcheur de leur marchandise. Et tout est exposé à l'air libre, dégoulinant, sur des tréteaux non-frigorifiques, simplement rafraîchis à la glace.

 

C'est certain, il y a plein d'Ordralfabétix en Occitanie! 

 

 

 

 

Write a comment

Comments: 0