LES DIALOGUES DU LUTRIN

 

 

 

 

 

J'avais "découvert" le travail

de Fahmi Alqhai 

grâce à la boutique

d'Harmonia Mundi

à Perpignan. 

 

 

 

 

 

 

 

Hélas, cette enseigne n'existe plus et c'est souvent le livreur de Chronopost qui remplace mes petites excursions à la rue de l'Ange. Je le déplore.

 

Ce Sévillan d'origine palestino-syrienne appartenait à la formation de Jordi Savall mais a parcouru tout le petit monde de la gambe avec brio. Moi, c'est son "A piacere" (2014) qui m'avait servi d'initiation.

 

Actuellement, une succursale de Cultura s'est ouverte sur l'aire commerciale de Claira, où je trouve également mes articles de bricolage et le PQ. On y fait très longtemps la queue aux caisses, en dépit d'une fréquentation modeste, et l'offre n'est guère diversifiée, centrée sur du franco-français principalement, mais voilà néanmoins une "hands-on experience" qui subsiste. Je ne chevauche Amazon que quand je ne peux faire autrement, en manque subaigu de mes Lady Godiva musicales. 

 

Et le même Alqhai (oui da!) m'est jailli à la figure, au travers d'une couverture blanche. Un sticker précisait "Rencontre de la musique baroque et du Flamenco". Vous pensez si cette belle formule marketing vantant la fusion me transporta d'emblée d'effusion.

 

De sillon en aiguille saphir, ou plutôt de rayon laser en bits, j'ai avalé goulûment ce bel opus ... et grelotté à la voix cristalline de Rocio Màrquez (l'accent sur le "a" devrait être dans l'autre sens). Voilà ce qui m'a amené à écrire mon blog d'hier (ICI). 

 

Les violes des frères Alqhai décrivent des ... arabesques (forcément) de toute beauté, soutenues par un side-man rythmique à la façon du jazz, même si ces percussions-ci participent parfois de la ligne mélodique aussi. Et la diva d'Huelva enrichit le tout. Non, il ne s'agit pas d'une juxtaposition de clichés flamencos et de contrepoints baroques. La fusion est bien là. Parfois, les cordes des violes, pincées ou frappées, se mettent à évoquer le son d'une guitare, ou alors ... le livret oublie quelques agradecimientos! Mais on se souvient de la même manière de Ron Carter mettant un violoncelle à une sauce particulière également, notamment sur un album de Dolphy. Il faut dire que l'homme du Michigan était violoncelliste au départ.

 

Voilà un album intelligent, gracieux, original et passionnant.

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Michel de genval (Sunday, 12 May 2019 16:53)

    C'est bien de rappeler qu'il n'y a qu'un sillon par face sur un vinyl !
    C'est plus délicat pour un CD...

  • #2

    Charlier Luc (Sunday, 12 May 2019 18:52)

    Merci d'avoir pris le micro (sillon)!