Je ne m'appelle,
et c'est sans doute dommage,
ni John ni Marlon.
Ma plume n'a pas le talent du premier, ni ma carrure la largeur imposante de l'autre. Et si les vins de ma taverne n'atteignent pas la gloire d'un Falerne, mon titre, lui au moins, traduit pleinement mon bonheur. Route 66 est loin, l'Oklahoma aussi et Joad n'est pas mon patronyme. Tout au plus ai-je quelque affinité avec le beurre salé ...
Mes lecteurs suivent le même chemin que ma clientèle. Ils ne sont pas impressionnants par leur nombre, mais me témoignent une belle fidélité et une appréciation qui ne cesse d'augmenter avec le temps. Je m'aperçois que mes billets se font de moins en moins professionnels et promotionnels, mais gagnent en intimité, en descriptif et en affectif.
Je mourrai narrateur accompli et sans doute réclamera-t-on même un peu de mon bon vin quand je n'y serai plus:
"J’veux qu’on rie
J’veux qu’on danse
J’veux qu’on bibine comme un trou
J’veux qu’on rie
J’veux qu’on danse
Quand on enter'ra Majou!"
Ainsi en va-t-il de la Loute. Nous nous voyons trop peu à mon goût, de même que je croise furtivement son frère cadet et sa petite meute quelques fois par an à peine, et que son aîné a investi l'hémisphère austral très lointain, me plantant à plus de 12.000 km de lui sans doute.
Hakuna matata ...
La Loute, disais-je donc, sera pourvue des diplômes qu'elle recherchait dès ce mois de juin et poursuit son écolage professionnel dans un environnement épanouissant. Encore le permis à terminer, et donc son indépendance définitive au niveau des déplacements à acquérir et ... son adolescence sera terminée. Au plan psychologique, elle est depuis longtemps une femme mûre, sûre de son charme et de ses capacités, mais sans arrogance. Et, avec la riche complicité de sa "coloc", elle a trouvé une manière originale, et apparemment très jouissive, de concilier une vie professionnelle hautement efficace et des loisirs gratifiants.
Don't think twice, it's alright ...
Comble du bonheur, il lui arrive même de goûter aux joies du vin ROUGE à présent. Elle manie le sommelier avec la nonchalance et la précision d'un G.O. enfilant son sixième préservatif de la soirée. Et d'en rire!
Relax, Daddy, be happy ... (alternative: Don't do it!)
Je te kiffe, ma fille
(and you damn fucking well know it ...)
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Michel Smith (Tuesday, 28 May 2019)
Je kiffe, tu kiffes, ils kiffent, etc. Je ne vois pas ce que la french letter a à voir ici. D'après mes dernières dégustations - j'avoue que je me perds dans les millésimes -, La Loute est une âme, et non une personne. Donc, nul besoin de caoutchouc pour l'apprécier.
À bientôt in Trilla !
Charlier Luc (Tuesday, 28 May 2019 16:43)
Merci, Michel.
Pour les millésimes, fastoche: 2007 et 2008 (étiquettes bleue et verte, respectivement) n'existent plus au domaine et ceux qui en ont encore se régalent. Le 2010 (étiquette sanguine) commence à venir et mon trésor perso en compte encore 5 ou 6 cartons, retirés de la vente. Je possède encore un peu de 2011 (le meilleur selon moi) et de 2012, son second de peu. Enfin, le 2013 (plus souple, tout est relatif) jouit d'un fruité éclatant (environ 3-400 bt je crois).
C'est à ton honneur (ou au contraire dommage pour toi, selon les préférences qu'on affiche) que tu ne saches pas comment un G.O. manie les condoms.