Hau, Mucha, Klimt, Horta:
quel rapport ?
- "A's ge vanuit Hockey Club l'Orée langs Hau luupt klimt gij d'office de Mucha voorbij, hoort 'a?"
On pourrait oser ce raccourci peu gracieux. En fait, j'ai suivi le chemin inverse. J'avais un rendez-vous à l'avenue Du Jardin, dans l'établissement à l'enseigne du Morave. Ce coin du Stockel historique respire l'Art Nouveau et c'est en regagnant ma voiture que j'ai découvert un endroit dont on me parlait depuis longtemps. En effet, le chef de cuisine Inada, ma table préférée à BXL depuis 1991 et un mémorial ineffaçable à mon ami Xavier, se restaurait souvent, après son service du soir, dans "un excellent restaurant vietnamien", me disait-il. Son épouse, calligraphiste mais aussi accessoirement vétérinaire (homéopathe) est louvaniste et j'avais déduit de cette conjonction de faits que l'asiatique se situait à Leuven ou quelque part par-là.
En fait non, notre cher Saburo mange régulièrement au début de l'avenue Salomé: chez HAU. Jadis, cette belle maison début 20ème siècle s'appelait La Tour d'Argent et servait depuis vingt ans la cuisine indochinoise la plus fine de Belgique. Mais les avocats des Terrail, de leur lointain Quai de la Tournelle, ont tenu que ceci portait ombrage (pas Orée, NB) au multigalactique parisien et Van Hau N'Guyen - c'est à la fois le chef et le patron charismatique des lieux - a préféré rebaptiser son affaire de son propre prénom. Je ne suis pas forcément adepte des sagesses tibétaines mais je pense qu'il a pris ce faisant une décision réfléchie et qui l'honore.
Lors de mon passage suivant, j'ai partagé un excellent repas chez Hau avec Christine, j'ai eu le plaisir de faire la connaissance de Thanh Hang et du chef lui-même et j'ai pu ensuite remettre le couvert avec mon ryuri nin préféré, arrivé beaucoup plus tard, service oblige. Nous avons terminé la soirée en ... pleine nuit, autour de quelques bouteilles de Coume Majou.
Et la semaine dernière, mon caviste devenu ami, Christophe Le Berre (Le Repaire du Sommelier), sa gracieuse compagne que vous pouvez rencontrer à La Brasserie de la Senne, Saburo, Christine et moi (derrière le déclencheur) venaient fêter l'arrivée d'une nouvelle référence parmi les 400 de la carte des vins de cet établissement: Eglise de Coume Majou.
Je suis très fier de cette évolution et elle m'offre une occasion rêvée d'aller souvent "manger chinois" (si on veut) quand je suis en Belgique. J'adore cela.
N'hésitez pas à faire de même.
La maison possède beaucoup de style.
L'ambiance y est agréable.
Le service est détendu mais attentif.
Les patrons sont accueillants.
Et la table est sans faille.
(...)
Ah oui, j'oubliais: bon vin aussi!
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