JUST O-N-E MUSIC

 

 

 

 

 

 

 

La provocation systématique semble être mon mode 

de fonctionnement,

si j'en crois les gens.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais est-ce si sûr?

Il me semble, à moi, que la pensée unique, l'acceptation du convenu et des conventions, la soumission à l'ordre établi et à l'argument d'autorité dirige de plus en plus la vie de mes concitoyens. Pour moi: no passaran

 

Hier soir, ce furent les trois dernières sonates pour piano de Prokofiev.

Que du bonheur et je ne vois pas ce qui les distingue du jazz. Bien sûr, je ne suis qu'un mélomane sensible et un audiophile maniaque. Il n'y a que le plaisir instinctif procuré par la musique et encore plus la qualité audio du son qui m'intéressent. Je ne suis hélas pas du tout musicien, incapable même de lire une simple partition et mes connaissances en musicologie sont très restreintes. 

 

Ce matin, c'est plus d'une heure des merveilles de Thelonious Monk qui m'ont transporté, pas un perdreau de l'année, dans ses collaborations avec Art Blakey, Max Roach, Oscar Pettiford, Percy Heath et Gary Mapp.

Entretemps , je découvre le joli coffret acheté la semaine dernière (moins de 40 € pour l'intégrale) à "La Boîte à Musique" du Coudenberg, oui, un disquaire.

 

Les "experts" nous disent que les trois premiers quatuors à corde du Bohémien ne valent pas tripette. Ah bon, nous ne partageons pas le même goût pour l'andouillette. J'ai commencé par le troisième, un peu revêche et que je devrai reprendre à tête reposée: c'est le premier CD du coffret. Je me suis ensuite enfilé le deuxième goulûment, il est très jazzy. Et ... le premier, en toute logique (CD N° 6), est venu ensuite. Il m'a enthousiasmé par sa diversité et son inventivité, même si on peut certainement lui reprocher (est-ce bien un défaut?) son manque d'unité. 

 

Son premier mouvement évoque le baroque italien, du Vivaldi inspiré et joyeux. Bien sûr, avec toutes ces cordes, c'est facile. Le deuxième mouvement passe à un mélange de Scarlatti, avec les thèmes des sonates pour piano qui reviennent de manière récurrente, et de Pachelbel. Le troisième mouvement, c'est une valse de Vienne, un-deux-trois, ou presque. Et le finale, il vous a une gueule de Sibelius et d'Elgar, avec des coups d'archet du premier violon qui ressemble alors à un sabre de cavalerie. 

 

Pas original, donc, me direz-vous. Y-a-t-il eu au monde un seul musicien qui ne puisât ses sources dans ce qu'il a entendu auparavant? Et Dvořák y ajoute ce côté dansant, presque balkanique ou judaïque, des Slaves. 

 

Revenons-y, d'ailleurs, à cet Anton/Antonin. Né en 1841 au nord de Prague, il se destine à la boucherie, comme papa, et à l'hôtellerie. Mais bien vite son talent inné pour la musique lui fait apprendre l'allemand - oui da, l'administration autrichienne, celle des sponsors, parle cette langue - et il se dirige vers l'école de musique de Prague ... On connaît le reste de sa carrière, avec la fameuse "Symphonie du Nouveau Monde" et son "opus 104", l'immense concerto pour violoncelle. 

 

Il me tarde - et cela ne tient qu'à moi - de parcourir plus avant ce coffret, des pièces enregistrées vers 1990 par le Stamitz Quartet

et republiées en 2017.

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Marc G (Tuesday, 04 June 2019 16:34)

    Merci Luc pour ces bouffées d'oxygène. Elles sont les bienvenues. Bonne écoute!

  • #2

    Charlier Luc (Tuesday, 04 June 2019 16:50)

    Oxygène, c'était Jean-Michel Jarre, moins mon genre. Charlotte Rampling, par contre ...