THE "LAFRANQUIAN CAT"

 

 

 

 

 

 

On s'amuse

comme on peut! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parmi les humains, beaucoup ont vu le portrait de Sharbat Gula, cette jeune Afghane photographiée pour le compte de The National Geographic par Steve McCurry en 1984. Ses yeux ahurissants ont fait le tour de la terre. Je suppose qu'ils sont encore couverts par un copyright et elle est connue à présent comme The Afghan Girl. Moi qui suis un ADVERSAIRE total de la notion de propriété artistique, intellectuelle, musicale, industrielle ... etc, je pense qu'il ne faut même pas entamer la discussion dans ce cas-ci. La seule qui n'a pas profité, au sens capitaliste, de son portrait, c'est elle. Même si, des années plus tard, paraît-il etc ...

 

J'ai revendu toute ma panoplie argentique - du Zuiko de très bonne qualité - lorsque je suis devenu vigneron, et ai acquis mon premier boîtier à pixels, également de marque japonaise, donc de fabrication chinoise ou coréenne. Je ne sais pas si j'ai bien fait car je n'ai pas cherché à connaître les compatibilités entre les boîtiers numériques Olympus ou Panasonic et ces lentilles. Pas de regrets, no strings attached

 

Au début, avec deux zooms d'entrée de gamme de la nouvelle marque, j'ai pris des milliers de photos-souvenirs, de l'événementiel. Un jour, la "maladie du boîtier" a pointé le bout de son nez et la réparation qui aurait assuré le remplacement du porte-carte coûtait plus cher que la valeur résiduelle de l'appareil. Exit.

 

Mes amis les plus chers m'ont alors offert un nouveau boîtier, chicos. En même temps, j'ai élargi la gamme de mes objectifs, et me suis dirigé vers des focales fixes. C'est mieux ... pour moi en tout cas. Et je recommence à prendre des photos ... d'art. Tout est relatif et je les garde "for my eyes only".

 

On connaît tous cette vieille adresse bruxelloise qui vend du seconde main près du piétonnier de la chaussée d'Ixelles. J'y passe de temps à autre et me fait plaisir, souvent pour le prix d'une paire de chaussures tout venant.

 

Les félins, en général, n'ont pas connaissance des beaux yeux de la jeune Sharbat. Ils savent le goût des boîtes de Sheba, ça oui. Et mon Arthur n'a pas sourcillé lorsque j'ai posé sur la table en teck qui lui servait de chaise longue le Nikkor N° 8827..; je ne vous donne pas tout le numéro de série. 

 

Il s'agit - presque - du modèle qui a pris cette photo renommée:

un 105 mm ouvrant à f/2,5. Mais ce n'est "qu'un" AI, pas un AI-s!

- "What the fuck! ", me direz-vous si vous n'êtes pas un freak absolu, et pas trop poli non plus. En effet, en 1977, le manufacturier lançait une série appellée AI (automatic indexing) qui augmentait la versatilité des accords entre l'objectif et le système d'exposition automatique des appareils. Peu de temps après, en 1982, un autre développement technique intervint, permettant une adaptation encore plus précise du diaphragme sélectionné: la gamme AI-s.

 

Pour des gens comme moi, qui ont choisi d'utiliser ces magnifiques optiques 40 ans plus tard avec du matériel où ces différences sont sans importance, on s'en moque. Mais c'est rassurant pour l'intellect de savoir que ces distinguos ont existé, comme il me plaît d'avoir conscience que mon compositeur préféré a écrit la sixième suite pour violoncelle de sa sublime série pour un instrument qui possédait en fait CINQ cordes, même si beaucoup des interprètes actuels, même brillants, transposent la partition pour un violoncelle "classique", qui n'en a que quatre ...

comme chacun sait, même les rappeurs les plus branchés. 'Mbappé est d'accord avec moi.

 

Et comment que je le sais, que ce n'est pas un AI-s? 

Tout d'abord, il existe un registre des numéros de série, pour retrouver les voleurs quand des touristes partent au Costa Rica (clin d'oeil familial).

Mais je ne l'ai pas consulté. En fait, sur les modèles AI-s, l'échelle des ouvertures grave le diaphragme le plus fermé d'une indication en orange. Et, sur la face cachée de la bague, une encoche supplémentaire existe dans le métal, juste au-dessus de l'ancrage de l'optique. 

 

Fascinant, non? 

 

Donc, mon Arthur, en cette fin de période des amours,

tu reprends des forces au soleil près d'une lentille

qui va me permettre de capturer

des centaines de moments de bonheur. 

Et cela ne t'émeut même pas ...

 

 

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