BIEN LOGEE, LA MEDITERRANEE

Honte en vue
Honte en vue

 

 

 

 

 

Brillante aussi, la statuaire

sortie des doigts d'un autre Aristide ...

 

 

 

 

 

 

 

Notre sortie perpignanaise d'hier s'est résumée en quelques concepts: parking de la Kangoo antédiluvienne (400.000km au compteur) sur la "dalle Arago", pizzas au Gorgonzola chez Luc, achat de café de Colombie, petit noir et ... dé de Calvados (offert, le torréfacteur est normand), passage éclair pour saluer "La Pensée". Il faisait beau, on était bien, la terre continuait de tourner. Pour combien de temps?

 

Comme Steiner, j'ai une vision. Comme lui, elle ne repose sur rien, la chronique d'un gaga, en somme. Nous sommes dans une partie chaude du cycle climatologique - vous savez qu'on élaborait du vin au Danemark au 13ème siècle et les amandes mûrissaient en de nombreux points de l'Europe du nord, pas simplement sur les Mandelberg alsaciens. Et nous ajoutons notre grain de sel à ce réchauffement, ou plutôt, une mine de sel pour chacun de nous. Et la montée des températures diminue le refroidissement de nos calottes ... crâniennes. En France, où les lissencéphales sont nombreux, amorphes et lagomorphes unis dans un même génome, ces ébullitions ont recomposé à leur manière le paysage politique. 

 

Suivez-moi. On a "créé" une Cinquième République pour servir d'assise au pouvoir d'un homme honnête et de haute moralité, Charles, que vous aviez reconnu, mais qui s'est trompé en tout et sur tout. Normal, me direz-vous, il était militaire. A sa suite, les hexagonaux ont porté au pouvoir (présidents ou chefs de gouvernement) une série de techniciens de la finance (on appelle cela des "économistes") qui étaient aussi des "bites sur pattes". De Pompidou à Giscard, et après (en même temps?) avec les Fourcade, Barre ... le pays a commencé à aller de plus en plus mal. Enfin, cela dépend des critères utilisés.

 

Tout s'est arrêté avec Mitterrand (sauf le côté taureau en rut). Le clanisme absolu a refait son apparition, le clientélisme éhonté. Pourtant, j'y ai cru; moi aussi au "Programme commun de la gauche" ... pendant trois mois. Vite cocus, le Fiterman et les autres. Vites abattus, les gêneurs, qu'ils soient ministres, chanteurs, humoristes ou simplement contestataires à vélo. Vite promus, le Lepen et sa clique montante. Alliance sacrée des francisques au pays de la loi salique. 

 

Mais au moins, on s'y retrouvait: la droite, la gauche, les francs-maçons, les cathos, l'élite, la masse, les syndicats, les patrons .... 

 

Et puis sont apparues les "cohabitations", quelle connerie! 

 

Sous Flamby, celui qui est arrivé à se rendre ridicule en baladant son sexe en scooter alors que Jacquot avait au contraire atteint la gloire en montrant le sien à la terrasse du fort de Brégançon, un duo de nuls absolus, copies assez similaires l'un de l'autre, a joué à la guéguerre intestine: les Manu. Même hypocrisie, même mentalité de traîtres, même absence totale de pensée politique: rien que du "moi-je". Et là, badaboum, les distinctions s'effacent. 

 

Mon analyse hésite encore à partir de ce moment-là: est-ce que le grand capital avait anticipé cela, ou même l'a organisé? Ou bien a-t-il sauté pieds joints dans cet ascenseur béni vers le plafond du CAC 40?

 

Quoi qu'il en soit, la Méditerranée de ma Llotja de Mar (copie ou originale, sculptée entre 1903 et 1905, ou bien plus tard?) sera bientôt obligée de couvrir sa "Pensée" de honte et de vivre cachée: Aliot et ses factieux en bottes marron foncé - le noir des Anars me plaît beaucoup plus - seront les prochains tauliers de la mairie de Perpignan, au sein d'une "liste d'alliance".

 

Heureusement que LF n'est pas loin.

 

Bien sûr, j'épaissis un peu le trait. Bien sûr je gomme des nuances.

Mais qui peut réellement s'inscrire en faux contre ma description?

 

Pauvre France, qui n'est pas le berceau de mon enfance ...

Pauvre France, qui n'a pas droit à une douce insouciance,

Je t'ai composé cette rengaine

Ecrite surtout dans la douleur ...

 

 

 

 

 

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