UNE SAINE GESTION DE SA VIE

Virginie (+ chauffeur-chevalier servant) ainsi qu'Yves
Virginie (+ chauffeur-chevalier servant) ainsi qu'Yves

 

 

 

 

 

Le maître de céans 

cadre une dernière fois

la mise en place.

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous n'avez pas encore compris que le rosé (Cuvée Romàn) de notre modeste propriété accompagnait les futurs époux de Marilles depuis plusieurs années, au même titre que l'Amarone abreuvait jadis les amants de Vérone, c'est que vous ne me lisez guère, ou alors du bout de vos cristallins seulement. De même, mon ami Yves a toujours fait bon usage de l'Eglise de Coume Majou 2008 et ce tout au long de la décennie. Il est le Maurice Grevisse, sans accent aigu, de mon cru (avec "r" cette fois). C'est tout naturellement donc que ces deux vins réhydrateront la noce et les noceurs. L'expérience de la soirée nous a d'ailleurs montré que les djeuns sont "plutôt rosé", alors que les tables de vioques ont jeté leur dévolu sur le rouge. So be it! 

 

La jeune femme en uniforme de service est la figure éponyme de notre cuvée La Loute de Coume Majou, mais le milieu de la restauration la connaît mieux sous le surnom de Poca, toute -hontas bue. Cette élégante squaw a collectionné les expériences professionnelles depuis une demi-douzaine d'années, après que l'enseignement traditionnel et elle eussent fait le même constat, à l'instar de la mariée du jour d'ailleurs: incompatibilité mutuelle suivie d'un divorce à l'amiable. De caisse de supermarché en pizzeria, de bar en restauration rapide, de restaurant chinois en établissement super-branché à Knoukke - le Zot, ce qui fut profitable à sa pratique de l'anglais et du néerlandais de son métier, elle finit comme barmaid principale de la buvette de la halle des sports de Jodoigne, où elle tripla par sa venue le volume de bière consommé (par les clients, je précise). Elle officiait encore la veille du jour où la tornade détruisit l'établissement, vengeance des dieux sans doute car les amours de la belle étaient humaines et son succès sur terre irritait les habitants des cieux. 

 

Un soir, elle me téléphona avec cette mise en garde: "Tu ne vas pas te fâcher?". Je précise que je n'ai quasiment jamais fait de remontrances sévères à Virginie, ni à ses frères d'ailleurs, tout au plus un petit "repositionnement". En fait, elle venait de s'inscrire dans une formation hôtelière pour adultes (ifapme), s'étalant sur plusieurs années, en alternance et couvrant les métiers de commis de salle, de cuisinier et de gestionnaire. 

 

Au bout de quelques mois, un premier stage la mena dans la belle maison de Stéphane Lefebvre. Sa compagne et lui la formèrent si bien qu'elle devint ... commis à "Aux Petits Oignons" dès la rentrée suivante. Trois ans plus tard, c'est elle qui dirige le service en salle chez cet étoilé de grande qualité. Non seulement papa ne s'est pas fâché, mais il est même très fier.

 

Entretemps, elle a eu l'occasion d'effectuer un stage TRES exigeant (frisant même l'exploitation du personnel en fait) chez Franck Séguret à Perpignan, un des traiteurs en vue de l'arc méditerranéen, à la fois en cuisine et lors des événements en externe ("animations"). Ensuite, à ma demande, l'excellent chef Christophe Comes (La Galinette, 1*) avait généreusement accepté de la prendre à ses côtés jusqu'à la fin de la saison d'été. Malheureusement, l'école wallonne référente n'a pas pu assurer l'enseignement formel tout au long de l'année "scolaire" suivante  (manque de participants et de crédits de fonctionnement) et la validation de ses acquis en cuisine devra se faire prochainement via le Jury Central.

 

Enfin, l'année 2018-2019 se termine avec l'attribution de la reconnaissance en "gestion" de sa formation, dont la confirmation est tombée hier. Bravo Virginie.

 

Pour la noce (110 invités), elle a obtenu un jour de "libre" - merci, chef!* - et a réuni amicalement autour d'elle une jeune brigade qui a officié au bar (à quel rythme!), qui a assuré autant que faire se peut la présentation des mises en bouche et autres zakouskis, qui a desservi au fur et à mesure toutes les assiettes sales (savoureux food-trucks en libre-service) et qui a enfin rangé la salle à la fin des agapes de manière à permettre l'ouverture du bal de circonstance: à peu près 12 heures de taf sans lever le nez. Après cela, les fâcheux prétendront que la plus jeune génération est incapable de produire un effort! 

 

 

Go-go, Virgy B. Goode! 

 

 

*: appréciez le geste du chef Stéphane Lefebvre, qui a accepté à titre exceptionnel de se

   passer d'un élément important de son équipe un samedi soir, forcé dès lors de réduire le

   nombre de couverts ce soir-là. Chapeau pour le "people management"! 

 

 

 

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