Nous sommes en Haute-Savoie, territoire annexé à la France après un traité (celui de Turin) et un plébiscite, en 1860, avec toute la Maison de Savoie.
On y rencontre des citoyens français partageant beaucoup de traits communs avec leurs voisins suisses francophones, et un train de vie similaire. Mais on y retrouve aussi deux résidents atypiques: la fille cadette de Christine, Catalane issue de familles multiculturelles, et mon ami Bertrand, un Belge qui est ORL, facteur d'instruments, navigateur et montagnard amateur. On peut donc risquer une visite, sans crainte de terminer au fond d'un caquelon à fondue au fromage ou du lac d'Annecy pour non-conformité.
Christine s'est mise en quête d'un logement adapté, le mignon chalet acheté par sa fille et son compagnon au pied du Mont Charvin ne permettant pas pour le moment d'héberger confortablement un couple de vieux exigeants pendant plusieurs jours.
Il y a bien un petit hôtel à proximité, accessible à pied, mais ses trente chambres sont pleines (!). Plus loin, c'est la jolie localité de Serraval, berceau de nombreux vergers et donc d'un délicieux jus de pomme et du "Biscantin", un cidre mâtiné de poiré (en proportions variables d'un an sur l'autre). On ne l'a pas encore goûté.
Continuez vers Thônes, et vous passez au Col du Marais, puis devant un hameau appartenant à Les Clefs qui s'appelle Le Cropt. C'est là que se situe le "Chalet d'en Ô". Nous y avons passé un séjour très agréable. Le proprio, un ancien restaurateur, affiche des opinions corporatistes très arrêtées et il est agréable de batailler avec lui. Sa belle-fille, qui sert les petit-déj. au weekend, est une jeune instit. souriante et ouverte.
Et puis surtout, la vue sur le massif des Aravis est à tomber raide mort.
On a eu droit à un court orage de soirée (beau) et aussi à une petite fumerie de Havane sur la terrasse.
J'ai entamé ce billet il y a quinze jours et, par deux fois, le logiciel (soit l'hébergeur Jimdo, soit le pourvoyeur d'accès Orange qui est calamiteux pour l'instant, du France-Télécom pur jus) m'ont planté en ne sauvant pas l'entièreté de mon texte.
Je le termine donc "keut en goê".
Je m'engage auprès de mon ami Bertrand à aller découvrir Saint-Jean-de-Sixt la prochaine fois, sans passer par la case départ ni le restaurant partiellement désétoilé du pleurnicheur au chapeau noir, Marc Veyrat, à Manigod. Après avoir longtemps trempé dans le jus trouble de la critique gastronomique et des guides, il crache à présent dans la soupe et se montre mauvais joueur.
La Haute-Savoie, elle, est tellement attirante!
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