WOZA MOYA

 

 

 

 

Umuntu ufile ....

 

 

 

 

 

 

Voilà un décès qui touche, à plus d'un titre.

 

Je ne peux vous dire où, ni quand, j'ai vu Johnny Clegg sur scène. Je pense que cela a dû être à Torhout/Werchter. Mon fils cadet, lui, a de tout temps été un fan du Mancunien. Pourtant, il est né en 1987.

 

La signification exacte du terme "scatterling", c'est grâce à lui que je suis allé la rechercher.

 

On aimait beaucoup sa musique.

On aimait le saltimbanque et ses shows.

On aimait son mélange des genres.

 

Et puis, on a été à l'unisson de ses prises de position.

Il est difficile d'être un "anti-nazi" quand on est berlinois en 1930.

Il est difficile d'être un riche de gauche.

Il est difficile d'être un "Nègre blanc".

 

Je pense qu'il y a une petite confusion en Europe quant au terme de Zoulou.

Il s'agit d'une seule ethnie sud-africaine, guerrière et importante, certes, mais pas unique. La langue zoulou n'est qu'un des onze idiomes officiels pratiqués dans l'état (dont 9 du groupe linguistique bantou). Elle constitue la langue maternelle d'un Sud-Africain sur 5 environ. Et les paroles "bizarres" des chansons de Clegg sont le plus souvent exprimées en language xhosa, le deuxième en importance (avant l'anglais et l'afrikaans).

 

Notre homme est effectivement mort à présent, mais il avait vu la naissance de l'esprit. L'apartheid, signifiant si honteusement la discrimination ultime du Noir par rapport aux Européens, n'est plus. Mais cela ne veut pas dire que la paix sociale s'est installée dans le pays.

 

Mon fils aîné y vit, dans la zone de Cape Town qui n'est pas la région la plus difficile. Mais même ainsi, je ne crois pas que l'intégration de toutes les populations dans un état unitaire harmonieux puisse arriver un jour.

C'est un autre sujet.

 

La colonisation du reste du monde par les nations dominantes d'Europe au cours du 19ème siècle fut une horreur. Et un "sujet" - mon cul, oui ! - de la dynastie des Saalfeld a le droit de le dire, car Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha fut un des plus implacables parmi ces esclavagistes capitalistes, mais la phase de décolonisation fut pire encore. 

 

En Sud-Af., la rivalité entre les colons d'origine britannique (et donc l'Empire) et ceux d'extraction germano-hollandaise (encore plus à droite, si possible) compliqua encore la donne. Et les habitants (commerçants le plus souvent) avec du sang asiatique ou latino-américain forment encore une entité à part, et fort décriée localement. Enfin, les ethnies réellement africaines se tirent la bourre entre elles aussi. Même la notion de "Hottentot" - met of zonder ten toon stelling van hun beroemde tenten - ne recouvre pas un groupe homogène.

 

The man is dead.

We used to like him a lot.

T I A

 

 

 

 

Write a comment

Comments: 2
  • #1

    Michel de LACAVE (Wednesday, 17 July 2019 23:08)

    On a passé la journée à fredonner ou à siffler "Asimbonanga"

  • #2

    Charlier Luc (Thursday, 18 July 2019 09:05)

    Lui, avant de passer, il paraît qu'il a fredonné toute la journée "Ariejo ô moun Pais !".