Il manque deux protagonistes
Un de mes fils appuie sur le déclencheur, et l'autre se trouve hors cadre.
Mon aîné, deuxième dans la génération des Charlier de l'ère Westinghouse REP, arrivé peu après son cousin Alexandre, vit sa vie en Afrique du Sud où il ajoutera bientôt un étage/chapitre à la saga familiale. Il est venu passer quelques jours dans notre lointaine Europe, soucieux principalement de pouvoir embrasser ses deux grand(s)-mères qui n'arrêtent pas d'empiler les années: son "Grote Trek" à lui.
Accessoirement, il a revu son frère et a profité de son neveu.
Il a également renoué avec tous les membres de son ancien groupe: Lo.Dep.
Il logeait chez sa mère et moi j'ai fait le déplacement depuis La Franqui, pour pouvoir l'étreindre virilement, comme tous les deux ans. La fibre paternelle ne se distend pas avec le temps, quoiqu'en pensent les grincheux. Du coup, Christine et moi logions chez la maman également.
- Vous vous y retrouvez?
- Non? Ce n'est pas grave.
Hau Van N'guyen - je pense que "Hau", c'est le prénom - est le dâu bêp du ryouri nin que je préfère. Sortez votre traducteur de sa housse.
Non, pas toi, Loïc!
Il a dû rebaptiser son fantastique restaurant après que les avocats de l'enseigne icônique du Quai de la Tournelle eussent exigé qu'il abandonnât un intitulé pourtant vieux de quatre lustres et qui ne saurait avoir prêté à confusion.
"Quand les fous du luxe s'en mêlent, quand le capital international se met en branle, la raison s'efface et le sage cède ..."
C'est un ancien copain, Confucius, qui me l'a appris.
La version indochinoise (ils sont saïgonais) de la Wan-tan soup que j'ai mangée fut superbe, de même que le canard à la peau croquante, suggestion du jour que nous avons été une majorité à choisir sur la recommandation de la maîtresse de maison, ainsi que le beignet au coco pour clore l'agape. Et on m'a spontanément apporté un bol avec les chop-sticks - c'est beaucoup plus facile, surtout pour les champignons gluants et l'oignon émincé.
Pour le vin (enfin, les vins), de grands verres ont suffi.
Qui peut le plus peut le moins.
A point nommé, prévenu qu'il avait été par la cuisine, notre ami indéfectible, Saburo Inada, a fait son apparition. Son service l'emmène à la Côte d'Azur à la belle saison, où il est chef de maître et doit s'évertuer à trouver le meilleur poisson possible. C'est l'essentiel de son job description et de sa mission mais les approvisionnements ne sont pas garantis en terre varoise. Une fois le 15 août passé, il a pu prendre quelques jours de congé et a notamment rendu visite à notre ami commun, Dirk van der Niepoort, déjà en vendanges lusitaniennes. Et le voici de retour en Belgenland, ce qui nous vaut la joie de le retrouver. Nos deux foies et les vestiges de nos pancréas se sont unis pour profiter avec une certaine modération, sinon une modération certaine, de quelques jolis flacons.
Ensuite, le clan Charlier-Civale-Denis-Verhegge s'est ébroué, derniers dans la salle (comme d'hab.) et l'équipe est allée manger, à son tour.
Quelle belle soirée, allez, pour la saison ....
Merci à tous de votre chaleur communicative.
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