AU BORD DU GEVAUDAN

Trois louves APRES la curée (le N/B leur va bien)
Trois louves APRES la curée (le N/B leur va bien)

 

 

 

Je ne vais pas

vous parler du loup

(quoique ...),

le sujet devient

délicat.

 

 

 

Nous avons terminé un excellent séjour aubracien sur la hauteur de la Margeride.

 

Virginie et sa coloc' venant du nord, Christine et moi d'en bas, nous étions donné rendez-vous devant "l'Hôtel de l'Aubrac", chez Emmanuelle Brouzes . et son mari. Pour ma fille et moi, c'était le remake du mois de décembre 1999, comme un plan flash-back à insérer dans le road-movie que nos deux belles écrivent sur les routes de France depuis une bonne semaine.

Qui est Louise, et qui Thelma, je ne saurais vous dire? 

 

Ce jour-là, nous avons réussi le strike: hamburger de boeuf d'Aubrac et sauce au fromage de Laguiole à midi, escapade vers la cascade du Déroc l'après-midi après un court Ave Maria de dévotion au bénitier de l'église romane de Nasbinals, suivi d'un copieux menu aveyronnais le soir, la patronne abandonnant avec bienveillance sur la table la vieille prune mise en bouteille pour la maison, à la fin du repas ...

 

C'est Christine, mon "Bob"* de service ce soir-là, qui a assuré le retour à la ferme du Château de Bouët. Les trois autres occupants de notre Kangoo presque "moitié-millionaire en kilomètres au compteur" n'étaient plus tout à fait aux normes du code de la route de la république bananière de Macronie. Ni d'aucun autre pays de l'UE d'ailleurs, même chez les avaleurs d'Aquavit, de Slivovic ou de Wodka! 

 

Le lendemain, nous avons été "sages" en prévision de la séance d'espionage gastronomique planifié par la délégation du chef du Brabant wallon chez celui de Lozère.

 

Sur le coup de vingt heures, le sommelier de la maison m'a prêté sa complicité pour tenter de convaincre ma douce fillette que les Chablis ne sont pas forcément les trucs plats et mous qu'on goûte souvent en Belgique, hélas. L'AOC "tout court" du Domaine Pattes Loup - à qui on pardonnera les errances BioD - nous accompagna de l'apéro aux entrées. Et de belle manière. Ensuite, sur l'agneau (Lozère oblige) pour la majorité d'entre nous, car JiJi en a remis une couche sur le boeuf indigène, elle, j'ai fait confiance aux sorciers de Cahuzac-sur-Bèze, choisissant leur rare prunelard. 

 

Vous savez que je ne suis PAS chroniqueur gastronomique, préférant une réputation d'honnête homme à celle de pique-assiette. Je ne vous ferai donc pas défiler le menu ... par le menu, justement. Mais je peux vous toucher un mot d'un des "plats-signatures" de Cyril Attrazic: sa rémoulade à la truffe d'été. 

 

Les menus vous font parcourir les Chemins ou les Sentiers d'Aubrac. Et c'est devenu une tradition que le plus gros se déclinât en deux versions: un repas de dégustation explorant toutes les entrées, ou une version plus raisonnable vous laissant choisir entre écrevisses, omble chevalier ou alors la fameuse rémoulade. Nous avons suivi le conseil de la femme du chef, Karine Attrazic, et nous sommes partagé cette suggestion aussi. Un seul mot, digne de Curnonsky, Pudlowski, Léon Trotsky et Vasimonkiky: slurp, délicieux. Plus sérieusement, l'acidité relative, l'amertume fine du rave et la générosité aromatique du tubercule font merveille ensemble.

 

Nous avons quitté la salle bons derniers - shame on us ! - et le chef est aimablement venu nous donner les dernières nouvelles d'Aumont, puis est allé profiter d'un bref petit somme avant de rejoindre le marché des producteurs de Lodève, où il va s'approvisionner de bonne heure le samedi matin.

 

Je ne me suis pas aperçu que ma fille et sa complice

s'étaient envoyé un petit rhum de derrière les fagots,

à mon nez et à ma barbe, sinon celle du Lider Maximo! 

 

 

*: on appelle "Bob" en Belgique celui des convives qui ne boit pas, car il

   prendra le volant.

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Marc (Tuesday, 17 September 2019 21:27)

    BioD < ChimiC ? Mmh...

  • #2

    Charlier Luc (Tuesday, 17 September 2019 21:44)

    C'est grave, Docteur?