COMME A LA PRUNELLE DE MES YEUX

Il y a double mystification
Il y a double mystification

 

 

 

 

 

 

 

Pierre Angénieux,

Harry Zöllner, 

Horrace William Lee,

qui en est le père spirituel?.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il s'agit de ces objectifs à "rétrofocus".

On reviendra sur leurs particularités mais pour l'instant il suffit de constater qu'ils permettent de créer des grand-angulaires à faible distance focale, sans toutefois gêner le mécanisme des miroirs et garder ainsi de l'espace pour l'obturateur. 

 

La plus célèbre de ces optiques, brevetée vers 1950 par les hommes de Jena (Iéna) et entrée en production en 1953, s'appelle le Flektogon,

de 35 mm de distance focale et ouvrant à f/2.8. Mon exemplaire porte le N° 5607972. Pendant longtemps, la numérotation chez CZJ commençait par l'année de construction. Cet objectif-ci a donc le même âge que moi! 

 

C'est un vendeur berlinois prénommé Zoran qui me l'a fourni.

 

Au début, étant donné que la distance focale appelée "flange" (Flange focal distance) est plus courte sur les appareils à monture M42 que les 46,5 mm retenus chez Nikon - c'est fait exprès ! - j'étais obligé de me servir d'une bague d'adaptation menue d'une lentille (1,4 dioptrie, je crois) pour conserver la mise au point à l'infini. Celle-ci est utile ... si on ne veut pas se limiter à du close-up, qui n'est pas la vocation première d'un grand angle. Or ces lentilles, fabriquées en Chine pour la plupart et vendues à vil prix, ne bénéficient pas toujours d'un traitement anti-reflet parfait. En outre, introduire un verre de plus dans un système optique éprouvé, surtout avec des interfaces air/verre supplémentaires, n'améliore jamais les qualités de ce système.

 

A présent, renouant avec mes habitudes d'adolescent et de jeune adulte, j'ai acquis un boîtier Olympus, d'entrée de gamme mais au capteur largement suffisant pour mes besoins, au format M4/3. Celui-ci permet (car sa flange est différente) d'adapter à peu près n'importe quelle lentille. Il suffit d'ajouter une bague! Vous aurez compris qu'augmenter la distance entre le capteur et le "cul" de l'optique ne pose guère de difficulté, tandis que "enlever" de la distance n'est physiquement pas possible. Dans le monde réel, la "distance négative" n'a pas encore été inventée.

 

Donc, pour le moment, une bonne partie des clichés que je prends sortent du Flektogon. Bien sûr, sur un M4/3, son angle correspond à celui d'un

70 mm des 24 x 36 mm de jadis.

 

Les couleurs sont peu saturées car à l'époque on travaillait surtout en N/B, mais la netteté péri-centrale est grande, le floutage d'arrière-plan me plaît et il y a très peu de déformation des verticales: bien pour les bâtiments.

 

Pour l'instant, graisse communiste bien figée, le barillet est encore un peu "serré" pour la bague de mise au point, mais je l'expose régulièrement au soleil et le fais tourner +++: je constate déjà une nette amélioration.

 

Dans quelques mois, avec l'expérience, j'oserai démonter la spirale de MAP et la nettoyer, puis la regraisser. Pour l'instant, on fait avec.

 

Nouvelle marotte, je vais bientôt monter des objectifs "moyen format"

(6 x 6 cm) sur mes boîtiers, comme si j'étais un ancien super-fan de chez Mamiya ou Hasselblad. Dans cette configuration, j'attends un beau Flektogon 50 mm. On n'utilise bien entendu que la partie centrale du champ quand on passe à "plus petit", mais c'est souvent là que les objectifs se comportent le mieux; toujours les vieilles conditions de Gauss ...

 

Ah mes amis lecteurs, votre Léon ne se félicitera jamais assez de replonger dans le monde fascinant de l'optique. C'est un hobby peu coûteux (en dehors des excès du Gear Acquisition Syndrome) et qui procure bonheur et sérénité. Bon, tout le monde se moque de moi.

 

Mais je m'en fous! 

 

 

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