Où on va vous donner
des nouvelles de ce blog;
où on va vous parler de ma passion pour l'optique et la photographie; où ....
Effectivement, un vilain virus, provenant sans doute de quelque vendeur de matos mal intentionné, a envahi mes blogs (pas tous). En plus, le pourvoyeur d'accès lui-même a fait l'objet d'une appréciation discriminatoire de la part de Norton / Symantec. "Ils" ont débrouillé ce problème entre eux et Christine m'a quant à elle débarrassé du malware. Elle est beaucoup plus astucieuse que moi en cette matière.
En 1902, le physicien Paul Rudolf fit évoluer la formule du Protar. On observe une lentille frontale en forme de couronne, une lentille médiane et puis un groupe proche de deux lentilles cémentées. Il s'agit donc d'une formule de quatre lentilles en trois groupes, d'où "Tessar" (τέσσαρες).
On retrouve cette construction dans tous les Industars soviétiques et même le célèbre Elmar de Leitz, qui équipa tant de Leica à la grande époque, en est un clone.
Mon premier, le noir qui figure à gauche sur la photo, est un modèle "standard" produit par Carl Zeiss Jena. Il est beau, propre, sobre, tout noir et fonctionne parfaitement bien. Je le possède en monture M42, qui était la plus courante jusqu'à ce que les hommes du marketing japonais aient décidé que chaque marque compliquerait la vie des autres en produisant ses propres baïonnettes. Avec une lentille permettant de mettre au point à l'infini, il fonctionne sur les Nikon. Mais cette addition, de qualité moyenne, diminue le piqué et les contrastes. Par contre, tous les autres systèmes l'adaptent sans problème. Il a un iris à 5 lamelles et a été fabriqué après 1975. Impossible d'en dire plus. Je l'ai commandé à Berlin.
Son voisin, monté ici sur un vieux boîtier Exa 1 pour les besoins de ma photo, exhibe le fameux "shutter-button", un appendice excentrique qui permet d'armer le diaphragme au moment où le déclencheur va actionner le rideau de l'obturateur. C'était la norme. Il porte le numéro de série 8487966 (entre 1967 et 1970) et arbore un petit "t" sur la couronne et la mention aus Jena. Il date en effet de l'époque où Zeiss Oberkochen avait opposé son veto à l'utilisation par le verrier de l'Allemagne Démocratique des noms (déposés) des optiques historiques et même à l'utilisation de la marque Carl Zeiss Jena. Avec un adaptateur Exakta vers M4/3, il fonctionne à merveille sur mon appareil sans miroir. Et la bague avec lentille destinée aux Nikon donne des résultats plus acceptables que celles que j'ai pu essayer pour le filetage M42. C'est un objectif très agréable à utiliser et il est en parfait état de fonctionnement.
Le troisième est SOMPTUEUX. Il a été fabriqué par Zeiss Ikon (à l'Ouest donc) pour l'icarex 35 S (1969 à 1971 seulement) autour de mes 15 ans! Il est lourd, en métal massif et quasiment impossible à adapter. Sauf que l'adaptateur, justement, arrive bientôt au courrier, avec un boîtier d'origine et un objectif Skoparex, en provenance de Moldavie. Mais là, on sort du cadre de cette chronique. CeIui-ci me vient de Slovénie, chez un vendeur très fiable qui fournit du très bon matériel au prix normal.
Et le quatrième est une petite merveille, tout en alu argenté. Il a été construit entre 1955 et 1958, donc peut-être mon année de naissance, et possède tellement de lamelles de diaphragme que je n'arrive pas à les compter (12 je crois)! Le vendeur (de Rheinberg) qui me l'a fourni a en outre glissé 5 euros (de retour) dans le paquet car les frais de port ont coûté moins cher qu'annoncé! Signalons que c'est dans cette bourgade de 30.000 âmes qu'est distillé le Underberg et que Solvay y possède une usine chimique.
Pourquoi quatre Tessar?
Tout d'abord, ils sont beaux.
Ensuite, cela constitue le symptôme essentiel de mon "Gear Acquisition Syndrome".
Enfin, ils s'utilisent différemment et procurent un plaisir tactile et ergonomique sui generis.
Je vous mets à l'aise: les quatre spécimens présentés m'ont coûté
à peine plus de 100 dollars, tous ensemble.
(si on ne compte pas les frais postaux)
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